Titre : With or Without You
Interprète : U2
On n'a rien inventé de mieux que la bêtise pour se croire intelligent.
(Amélie Nothomb)
C'est un véritable appel national aux hommes susceptibles de donner leurs spermatozoïdes qui a été lancé, le 24 novembre dernier, par l'Agence de la biomédecine, en collaboration avec le Collège national français des gynécologues obstétriciens. Cette campagne originale, débarrassée de toute forme de tabou, vise à répondre aux attentes de milliers de couples souffrant d'infertilité, pour lesquels ce don est la seule solution pour avoir une chance de donner la vie. La France souffre, vis-à-vis des spermatozoïdes comme d'autres éléments du corps humain, d'un manque chronique de donneurs. Ainsi en 2006, 248 hommes sur 350 volontaires ont pu être retenus comme donneurs par les centres spécialisés dans l'assistance médicale à la procréation. Les spécialistes expliquent qu'il en aurait fallu plus du double pour répondre à toutes les demandes : 2 030 couples étaient en attente. La même année, les dons effectués ont permis la naissance de 1 122 enfants.
Le don de spermatozoïdes est destiné le plus souvent à des couples – ils doivent être composés, selon la loi, "d'un homme et d'une femme en âge de procréer" – qui ne peuvent pas avoir d'enfants parce que l'homme souffre d'une infertilité majeure. Mais ce même don peut aussi être destiné à des couples beaucoup plus exposés que d'autres au risque de transmettre certaines maladies graves – le plus souvent de nature génétique – à leur descendance. Être volontaire ne suffit pas pour être donneur. Ne sont a priori retenus que les hommes en bonne santé, âgés de moins de 45 ans, qui ont déjà un ou plusieurs enfants. Mais ces trois critères ne suffisent pas. Différents examens biologiques sont ensuite pratiqués pour éliminer le risque de transmission de certaines maladies génétiques ou infectieuses (hépatites virales, sida, etc.). Enfin, le donneur doit donner son consentement par écrit, de même que son épouse ou sa compagne s'il vit en couple.
"Dans tous les cas, le donneur est pris en charge par une équipe médicale pluridisciplinaire pleinement consciente de la particularité de ce don et à la disposition du donneur tout au long de son parcours, précise-t-on auprès de l'Agence de la biomédecine. Parce que ce don touche une part intime des hommes, tout est mis en œuvre pour que le recueil de spermatozoïdes soit réalisé de façon simple et discrète, en respectant la confidentialité de la démarche." Le nombre d'enfants conçus à partir d'un donneur est limité à dix "pour prévenir les risques de consanguinité" et les médecins retiennent différents critères morphologiques (taille, couleur des cheveux, etc.) afin qu'ils se rapprochent au mieux de ceux du mari de la receveuse.
La campagne d'incitation au don aborde clairement un point essentiel qui n'était jusqu'ici que rarement évoqué. On expliquera ainsi que le recueil des spermatozoïdes "s'effectue par masturbation dans une salle prévue à cet effet et garantissant une totale intimité du donneur". Ce dernier "peut, s'il le souhaite, venir accompagné". Comme pour tous les dons d'éléments du corps humain, cette pratique est strictement encadrée par la loi de bioéthique du 6 août 2004. C'est ainsi que le don de spermatozoïdes est anonyme : les enfants conçus ne connaîtront jamais leur "père biologique". A la différence de ce qui se passe dans d'autres pays, le don ne peut faire, en aucune façon, l'objet d'une transaction financière. Longtemps considéré comme une pratique thérapeutique marginale, le recours à ce don pourrait, dans l'avenir, se développer. De nombreuses études, menées en Europe comme en Amérique du Nord, ont établi qu'en un demi-siècle le nombre des spermatozoïdes a, en moyenne, diminué de moitié, tandis que la proportion des infertilités masculines augmente, de même que celle des cancers du testicule et des malformations génitales chez les petits garçons. Longtemps inexpliqués, ces phénomènes commencent aujourd'hui à être mis en relation avec différentes formes de pollutions chimiques environnementales. En France, les pouvoirs publics prennent à présent cette question très au sérieux. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, organise aujourd'hui un colloque sur le thème "Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant". "Il y a ceux qui disent qu'on ne sait pas tout et qu'il vaut mieux ne pas en parler, expliquait-elle il y a quelques jours. Et puis il y a ceux, dont moi, qui considèrent qu'on en sait suffisamment et que plus on en parle, plus on fait avancer la connaissance et la prévention."
Article de Jean-Yves Nau, tiré du site Le Monde.
Je veux faire une exception ce soir, en parlant d'une maladie qui touche une personne de ma famille. Il s'agit de l'Endométriose. Cette maladie touche uniquement les femmes, car c'est une affection gynécologique fréquente et complexe. Non seulement elle perturbe le bien-être physique mais en plus elle peut avoir des conséquences psychologiques et peser sérieusement sur la relation avec le partenaire.
On estime que 10 à 15% des femmes en âge de procréer et près de la moitié des femmes infertiles en sont atteintes.
L’un des problèmes tient au fait qu’une endométriose peut se manifester par des symptômes très divers. Dans certains cas, ce sont les douleurs qui prédominent, dans d’autres cas la maladie provoque une infertilité, des perturbations d’autres organes (par exemple urinaires ou intestinales) ou bien elle engendre lentement et progressivement des lésions des organes internes, en restant totalement méconnue. La diversité des manifestations cliniques explique certainement le fait que l’endométriose n’est souvent découverte qu’au bout de plusieurs années. Or, pour que le traitement soit efficace et couronné de succès, il faut impérativement poser le diagnostic correctement et précocement.
Un site internet suisse, http://www.endometriose.ch/fr/, vise à présenter l’endométriose sous les divers points de vue, à répondre au besoin d’information de beaucoup des femmes atteintes et à améliorer la compréhension de cette maladie gynécologique typique et fréquente.
En France, il existe également une association de lutte contre l'endométriose. Elle dispose d'un site internet qui permet également de connaitre et de donner des réponses aux femmes qui sont touchées ou non par ce fléau.